CHU TEH-CHUN 1920-2014
Flamboyant Éclat, 1981
Huile sur toile
81 x 65 cm
101,5 x 85,5 cm (avec cadre)
101,5 x 85,5 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par la fondation Chu Teh-Chun, en date du 16 mai 2021.
Signé et signé en chinois en bas à droite Chu Teh-Chun
Contresigné, contresigné en chinois, daté et titré au dos
Chu Teh-Chun ; 1981 ; Flamboyant éclat
Contresigné, contresigné en chinois, daté et titré au dos
Chu Teh-Chun ; 1981 ; Flamboyant éclat
Chu Teh-Chun est l’un des premiers artistes du XXème siècle à oser la symbiose entre la tradition poétique chinoise et l’abstraction occidentale. Né en 1920 à Baitou Zhen dans la...
Chu Teh-Chun est l’un des premiers artistes du XXème siècle à oser la symbiose entre la tradition poétique chinoise et l’abstraction occidentale.
Né en 1920 à Baitou Zhen dans la province du Jiangsu, l’artiste grandit dans une famille d’érudits, où il est initié à l’art de la calligraphie très jeune. Étudiant aux Beaux-Arts de Hangzhou puis enseignant à Nanjing et Taipei, il étudie pendant des années les toiles des grands maîtres occidentaux d’après des photographies. C’est en 1955, à 35 ans, qu’il s’installe finalement à Paris, pour ne plus jamais en repartir. Toute son œuvre est l’union de deux cultures, de deux traditions.
C’est en 1981, année de son obtention de la nationalité française, qu’il peint Flamboyant Éclat. La toile est un impressionnant exemple du mouvement dans l’œuvre de l’artiste.
Ces grandes traînées rouges oscillant entre le clair et l’obscur, puisent leurs sources dans ces éclats de lumières jaunes, ocres et oranges au bas de la toile. La composition suit un mouvement d’élévation, une poussée vers le haut, qui entraîne l’œil du spectateur dans sa lancée. Couleur de la chance en Asie, le rouge déploie ici toute sa force, se déclinant dans presque tout le spectre de sa palette.
Chu Teh-Chun a toujours refusé la dissociation entre abstraction et figuration. Pour l’artiste, l’art abstrait ne peut être séparé de la nature. C’est ainsi que Flamboyant Éclat illustre alors parfaitement sa pensée : les coulées aux tons sombres sont comme des flammes s’élevant du feu qui crépite au bas de la toile. Du mélange de teintes s’échappant du centre ressort une autre inspiration : en 1969, Chu Teh-Chun découvre Rembrandt et sa lumière d’or, lors de l’exposition du tricentenaire de l’artiste néerlandais à Amsterdam. Chu Teh-Chun retrouve chez Rembrandt deux principes fondamentaux de la cosmologie chinoise : le yang, la lumière, et le yin, l’obscurité. Ce principe d’opposition complémentaire se retrouve dans la toile dans le clair et le sombre, mais aussi dans les différences de textures de ses coups de pinceaux : entre l’épais et le léger, le large et le fin.
Maître de l’abstraction lyrique, les toiles de Chu Teh-Chun exultent alors la nature, la musique et la poésie. Grand amateur de poésie chinoise, Chu Teh-Chun admirait particulièrement Li Po (701-762), à qui l’on doit Le Chant de la Forge, poème qui résonne tout particulièrement avec Flamboyant Éclat.
Le Chant de la Forge
Le feu de la forge jette une lueur dans les cieux,
le marteau tonne, couvrant la fumée d'étincelles.
Une forge rougeoyante, la face blanche de la lune,
et le marteau, qui résonne dans les canyons froids et sombres.
Né en 1920 à Baitou Zhen dans la province du Jiangsu, l’artiste grandit dans une famille d’érudits, où il est initié à l’art de la calligraphie très jeune. Étudiant aux Beaux-Arts de Hangzhou puis enseignant à Nanjing et Taipei, il étudie pendant des années les toiles des grands maîtres occidentaux d’après des photographies. C’est en 1955, à 35 ans, qu’il s’installe finalement à Paris, pour ne plus jamais en repartir. Toute son œuvre est l’union de deux cultures, de deux traditions.
C’est en 1981, année de son obtention de la nationalité française, qu’il peint Flamboyant Éclat. La toile est un impressionnant exemple du mouvement dans l’œuvre de l’artiste.
Ces grandes traînées rouges oscillant entre le clair et l’obscur, puisent leurs sources dans ces éclats de lumières jaunes, ocres et oranges au bas de la toile. La composition suit un mouvement d’élévation, une poussée vers le haut, qui entraîne l’œil du spectateur dans sa lancée. Couleur de la chance en Asie, le rouge déploie ici toute sa force, se déclinant dans presque tout le spectre de sa palette.
Chu Teh-Chun a toujours refusé la dissociation entre abstraction et figuration. Pour l’artiste, l’art abstrait ne peut être séparé de la nature. C’est ainsi que Flamboyant Éclat illustre alors parfaitement sa pensée : les coulées aux tons sombres sont comme des flammes s’élevant du feu qui crépite au bas de la toile. Du mélange de teintes s’échappant du centre ressort une autre inspiration : en 1969, Chu Teh-Chun découvre Rembrandt et sa lumière d’or, lors de l’exposition du tricentenaire de l’artiste néerlandais à Amsterdam. Chu Teh-Chun retrouve chez Rembrandt deux principes fondamentaux de la cosmologie chinoise : le yang, la lumière, et le yin, l’obscurité. Ce principe d’opposition complémentaire se retrouve dans la toile dans le clair et le sombre, mais aussi dans les différences de textures de ses coups de pinceaux : entre l’épais et le léger, le large et le fin.
Maître de l’abstraction lyrique, les toiles de Chu Teh-Chun exultent alors la nature, la musique et la poésie. Grand amateur de poésie chinoise, Chu Teh-Chun admirait particulièrement Li Po (701-762), à qui l’on doit Le Chant de la Forge, poème qui résonne tout particulièrement avec Flamboyant Éclat.
Le Chant de la Forge
Le feu de la forge jette une lueur dans les cieux,
le marteau tonne, couvrant la fumée d'étincelles.
Une forge rougeoyante, la face blanche de la lune,
et le marteau, qui résonne dans les canyons froids et sombres.
Provenance
Collection privée, France.Newsletter
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