KEES VAN DONGEN 1877-1968
Le Sentier De La Vertu, 1913
Huile sur toile d'origine
130 x 97 cm
158 x 125 cm (avec cadre)
158 x 125 cm (avec cadre)
Cette oeuvre sera incluse dans le Catalogue Raisonné Digital de l'oeuvre de Kees Van Dongen en préparation par le Wildenstein Plattner Institute, Inc. Avis d'inclusion en date du 25 octobre 2023.
Signé en bas au centre : Van Dongen
Titré et daté au dos : Le Sentier de la vertu ; janvier 1913
Titré et daté au dos : Le Sentier de la vertu ; janvier 1913
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Kees van Dongen est un artiste fauve et est exposé à la galerie HELENE BAILLY MARCILHAC. Le Sentier de la vertu (1913) est l’une des rares peintures de Kees Van...
Kees van Dongen est un artiste fauve et est exposé à la galerie HELENE BAILLY MARCILHAC.
Le Sentier de la vertu (1913) est l’une des rares peintures de Kees Van Dongen à être précisément datée. Le peintre a inscrit au dos de la toile le titre et la date à laquelle le tableau a été peint : « janvier 1913 ». L’œuvre fut acquise par la galerie Bernheim-Jeune un ou deux mois plus tard, comme l’indique le numéro « 1984 » porté au revers, correspondant à un achat effectué en février ou en mars (J. Melas Kyriazi, op. cit., p. 126).
La représentation des cavaliers et des promeneurs au Bois de Boulogne, et surtout la manière dont Van Dongen les peint, est typique de cette période. L’atmosphère est hivernale : les arbres sont nus, et quelques dernières feuilles sont rendues dans des gris clairs et foncés qui se mêlent à la teinte du ciel et s’harmonisent avec le vert transparent des sous-bois. L’exécution fluide de la peinture correspond parfaitement aux silhouettes élancées des personnages, au format vertical de la toile et au chemin représenté en perspective. Par l’emploi d’une palette à la fois sobre et audacieuse, Van Dongen met l’accent sur la bidimensionnalité, annonçant presque l’abstraction par l’élongation des figures et des formes. Tous ces éléments concourent à mettre en évidence les deux personnages principaux : l’élégante solitaire au centre du premier plan et le cavalier à sa droite, qui la regarde en suivant un chemin parallèle.
Dans ce tableau, Van Dongen dépeint, comme à son habitude, la société mondaine parisienne en portant une attention particulière à l’élégance féminine et au raffinement vestimentaire. Véritable chroniqueur des cercles les plus élevés de la société et du demi-monde, il rend ici hommage à son ami couturier Paul Poiret : l’élégante est vêtue d’une jupe étroite tombant jusqu’aux chevilles, proche d’une jupe-culotte, et d’un chapeau oriental à plume rappelant un turban.
Avec cette silhouette élancée, libérant les femmes des jupons et des corsets, Poiret a créé un style contemporain et sensuel qui fascine Van Dongen. La mode du couturier correspond parfaitement à la peinture fluide de l’artiste et à son sens de la couleur. Le Sentier de la vertu traduit également la fascination de Van Dongen pour les femmes : séduit par leurs charmes, il est particulièrement attiré par la vie des élégantes du Paris de la Belle Époque. En apparence, il peint une scène mondaine et anodine, mais qui conserve une part d’ambiguïté, subtilement suggérée par le titre qu’il lui donne.
Le Sentier de la vertu (1913) est l’une des rares peintures de Kees Van Dongen à être précisément datée. Le peintre a inscrit au dos de la toile le titre et la date à laquelle le tableau a été peint : « janvier 1913 ». L’œuvre fut acquise par la galerie Bernheim-Jeune un ou deux mois plus tard, comme l’indique le numéro « 1984 » porté au revers, correspondant à un achat effectué en février ou en mars (J. Melas Kyriazi, op. cit., p. 126).
La représentation des cavaliers et des promeneurs au Bois de Boulogne, et surtout la manière dont Van Dongen les peint, est typique de cette période. L’atmosphère est hivernale : les arbres sont nus, et quelques dernières feuilles sont rendues dans des gris clairs et foncés qui se mêlent à la teinte du ciel et s’harmonisent avec le vert transparent des sous-bois. L’exécution fluide de la peinture correspond parfaitement aux silhouettes élancées des personnages, au format vertical de la toile et au chemin représenté en perspective. Par l’emploi d’une palette à la fois sobre et audacieuse, Van Dongen met l’accent sur la bidimensionnalité, annonçant presque l’abstraction par l’élongation des figures et des formes. Tous ces éléments concourent à mettre en évidence les deux personnages principaux : l’élégante solitaire au centre du premier plan et le cavalier à sa droite, qui la regarde en suivant un chemin parallèle.
Dans ce tableau, Van Dongen dépeint, comme à son habitude, la société mondaine parisienne en portant une attention particulière à l’élégance féminine et au raffinement vestimentaire. Véritable chroniqueur des cercles les plus élevés de la société et du demi-monde, il rend ici hommage à son ami couturier Paul Poiret : l’élégante est vêtue d’une jupe étroite tombant jusqu’aux chevilles, proche d’une jupe-culotte, et d’un chapeau oriental à plume rappelant un turban.
Avec cette silhouette élancée, libérant les femmes des jupons et des corsets, Poiret a créé un style contemporain et sensuel qui fascine Van Dongen. La mode du couturier correspond parfaitement à la peinture fluide de l’artiste et à son sens de la couleur. Le Sentier de la vertu traduit également la fascination de Van Dongen pour les femmes : séduit par leurs charmes, il est particulièrement attiré par la vie des élégantes du Paris de la Belle Époque. En apparence, il peint une scène mondaine et anodine, mais qui conserve une part d’ambiguïté, subtilement suggérée par le titre qu’il lui donne.
Provenance
Galerie Bernheim-Jeune, Paris (acquis auprès de l’artiste en 1913).Galerie Moos, Genève (étiquette).
Collection Pervana, Athènes.
Collection Sam Josefowitz, Pully (en 1964).
Vente Christie's Paris, octobre 2023.
Exhibitions
Genève, Galerie Moos, Exposition de peinture française moderne, juin-juillet 1916, p. 8, no. 26.Genève, Galerie Moos, Exposition d’art français, décembre 1918, p. 19, no. 314.
Paris, Galerie Charpentier, Van Dongen, 1942, no. 45 (daté '1910').
Lausanne, Galerie Paul Vallotton, Hommage à Van Dongen, Peintures et aquarelles fauves, septembre 1971, no. 2.
Paris, Grand Palais des Champs-Élysées, Salon d'automne, Grandes Œuvres Russes des collections françaises, Van Dongen, Villes Nouvelles, octobre-novembre 1972, p. 31, no. 28.
Rotterdam, Museum Boymans-van Beuningen, Kees van Dongen, décembre 1989-février 1990, no. 43 (illustré en couleurs).
Paris, Musée d'art moderne de la ville de Paris, Van Dongen, Le Peintre, mars-juin 1990, p. 168 et 257 (illustré en couleurs, p. 169).
Monaco, Salle d’expositions du Quai Antoine-1er; Montréal, Musée des Beaux-Arts et Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen, Kees Van Dongen, juin 2008-août 2009, p. 335, no. 189 (illustré en couleurs, p. 275).
المنشورات
L. Chaumeil, Van Dongen, L'homme et l'artiste, La vie et l'œuvre, Genève, 1967, p. 327, no. XXI (illustré en couleurs, pl. XXI; illustré en couleurs en couverture).J. Melas Kyriazi, Van Dongen et le fauvisme, Lausanne et Paris, 1971, p. 147, no. 53 (illustré en couleurs, p. 127).
Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné en ligne de l'œuvre de Kees van Dongen actuellement en préparation par le Wildenstein Plattner Institute.