PABLO PICASSO 1881-1973
L' Exécution, 1956
Encre sur papier
21 x 26 cm
64,5 x 60,5 cm (avec cadre)
64,5 x 60,5 cm (avec cadre)
Certificat d'authenticité délivré par la Galerie Louise Leiris, en date du 8 février 1985.
Signé et daté : Picasso ; 18.6.56
Tout au long de sa vie, Picasso a été profondément marqué par les guerres, bien qu’il n’ait jamais participé activement à un conflit ni servi comme soldat. Cette distance physique...
Tout au long de sa vie, Picasso a été profondément marqué par les guerres, bien qu’il n’ait jamais participé activement à un conflit ni servi comme soldat. Cette distance physique des champs de bataille n’a fait qu’amplifier son besoin d’exprimer, à travers son art, les horreurs de la guerre et son opposition à la violence. Dès ses premières œuvres, il a commencé à inclure des motifs de guerre, et chaque conflit de son époque a laissé une empreinte durable sur ses créations artistiques. Ainsi, Picasso a documenté les conflits et les crises de son époque, faisant de son art un puissant témoignage politique. L’une de ses œuvres les plus emblématiques, Guernica (1937), interprète la guerre civile espagnole, dénonçant la destruction et les souffrances causées par le bombardement de la ville de Guernica. Ce tableau est devenu un symbole universel de la lutte contre l’oppression et de la résistance face à la barbarie. Plus tard, Le Charnier (1944-45), œuvre inachevée, aborde la Seconde Guerre mondiale, et témoigne de la violence et de l’inhumanité des conflits mondiaux. Après la guerre, Picasso n’a pas cessé d’utiliser son art pour exprimer ses opinions politiques. Il a continué à faire de sa peinture un instrument de paix et un moyen de dénoncer les injustices. Ses nombreuses représentations de colombes, symboles universels de paix, en témoignent ; elles apparaissent dans plusieurs de ses œuvres, témoignant de son espoir pour un avenir sans violence.
Dans le tableau Massacre en Corée (1951), Picasso reprend cette thématique anti-guerre en dénonçant les violences de la guerre de Corée, l’un des premiers conflits localisés de la Guerre froide. Il s’inspire également par le Tres de Mayo de Francisco Goya, qui représente l’exécution de civils espagnols par les troupes napoléoniennes, et par L’Exécution de Maximilien de Manet.
Réalisée en 1956, cette œuvre s’inscrit dans la démarche artistique et politique de Picasso, inspirée des exécutions sommaires survenues pendant la Semaine sanglante de la Commune de Paris en 1871. Elle illustre la capacité de l’artiste à transcender les tragédies historiques pour en faire des symboles universels de résistance et de lutte contre l’oppression.
Dans cette composition, Picasso adopte une esthétique minimaliste qui amplifie l’intensité émotionnelle. À gauche, les soldats, alignés de manière rigide, incarnent une autorité répressive, froide et mécanique. Face à eux, les victimes, esquissées avec des traits sombres et expressifs, reflètent la vulnérabilité et l’inexorabilité de la violence subie par les opprimés. L’usage de formes presque abstraites et les contrastes marqués entre les zones noires et blanches dépouillent la scène de tout artifice, laissant l’horreur transparaître de manière implicite. Dans un geste audacieux et provocateur, Picasso introduit une femme baissant son pantalon, symbolisant un esprit révolutionnaire défiant l’autorité avec insolence.
Ce détail humoristique et subversif souligne l’engagement de l’artiste à mêler critique sociale et créativité, donnant à l’œuvre une dimension aussi poignante que dérangeante. Ce choix artistique permet à Picasso de dépasser le cadre strict des massacres de la Commune pour dénoncer toutes les formes de répression et de violence d’État. Avec L’exécution, Picasso offre bien plus qu’une évocation des événements de la Commune de Paris. Ce dessin est une dénonciation intemporelle des violences politiques. Par sa simplicité graphique et sa puissance, il interpelle le spectateur. En mêlant histoire, l’engagement politique et exploration artistique, Picasso fait de cette œuvre un cri universel contre l'injustice. En novembre 1955, Pablo Picasso réalise un premier dessin consacré au thème de la Commune de Paris, destiné à illustrer un livre sur cet événement historique. Ce projet, qui devait réunir des contributions littéraires et artistiques en hommage à la Commune, ne vit finalement jamais le jour.
Dans le tableau Massacre en Corée (1951), Picasso reprend cette thématique anti-guerre en dénonçant les violences de la guerre de Corée, l’un des premiers conflits localisés de la Guerre froide. Il s’inspire également par le Tres de Mayo de Francisco Goya, qui représente l’exécution de civils espagnols par les troupes napoléoniennes, et par L’Exécution de Maximilien de Manet.
Réalisée en 1956, cette œuvre s’inscrit dans la démarche artistique et politique de Picasso, inspirée des exécutions sommaires survenues pendant la Semaine sanglante de la Commune de Paris en 1871. Elle illustre la capacité de l’artiste à transcender les tragédies historiques pour en faire des symboles universels de résistance et de lutte contre l’oppression.
Dans cette composition, Picasso adopte une esthétique minimaliste qui amplifie l’intensité émotionnelle. À gauche, les soldats, alignés de manière rigide, incarnent une autorité répressive, froide et mécanique. Face à eux, les victimes, esquissées avec des traits sombres et expressifs, reflètent la vulnérabilité et l’inexorabilité de la violence subie par les opprimés. L’usage de formes presque abstraites et les contrastes marqués entre les zones noires et blanches dépouillent la scène de tout artifice, laissant l’horreur transparaître de manière implicite. Dans un geste audacieux et provocateur, Picasso introduit une femme baissant son pantalon, symbolisant un esprit révolutionnaire défiant l’autorité avec insolence.
Ce détail humoristique et subversif souligne l’engagement de l’artiste à mêler critique sociale et créativité, donnant à l’œuvre une dimension aussi poignante que dérangeante. Ce choix artistique permet à Picasso de dépasser le cadre strict des massacres de la Commune pour dénoncer toutes les formes de répression et de violence d’État. Avec L’exécution, Picasso offre bien plus qu’une évocation des événements de la Commune de Paris. Ce dessin est une dénonciation intemporelle des violences politiques. Par sa simplicité graphique et sa puissance, il interpelle le spectateur. En mêlant histoire, l’engagement politique et exploration artistique, Picasso fait de cette œuvre un cri universel contre l'injustice. En novembre 1955, Pablo Picasso réalise un premier dessin consacré au thème de la Commune de Paris, destiné à illustrer un livre sur cet événement historique. Ce projet, qui devait réunir des contributions littéraires et artistiques en hommage à la Commune, ne vit finalement jamais le jour.
Provenance
Galerie Louise Leiris, Paris.Collection privée.
Vente AB Uppsala Nya Auktionskammare, novembre 2024.