STANISLAS LÉPINE
La Seine Au Pont Marie
Huile sur toile
65,3 x 92,5 cm
Signé en bas à droite : S.Lépine
Stanislas Lépine (1835-1892), peintre profondément poétique, s’est consacré presque exclusivement à la représentation de Paris et de son fleuve. Élève de Camille Corot, il hérite de son maître la recherche...
Stanislas Lépine (1835-1892), peintre profondément poétique, s’est consacré presque exclusivement à la représentation de Paris et de son fleuve. Élève de Camille Corot, il hérite de son maître la recherche d’une harmonie lumineuse et la délicatesse du ton, mais il développe une vision plus urbaine et intime du paysage.
Lépine, à l’écart des grands mouvements, fut pourtant un précurseur de l’impressionnisme : sa peinture, toute en clarté et en silence, explore la vibration de la lumière sur l’eau, les reflets du ciel et les transparences de l’atmosphère. Dans La Seine au Pont Marie, présenté au Salon des Artistes Français en 1877, Lépine offre une de ses plus belles vues de la capitale. Le Pont Marie, l’un des plus anciens de Paris, relie l’île Saint-Louis à la rive droite. À gauche, les façades serrées du quai de l’Hôtel-de-Ville s’enfoncent dans la perspective ; à droite, le quai des Célestins s’étire doucement vers l’horizon. Au premier plan, des promeneurs et quelques chevaux animent la berge sablonneuse, tandis que des péniches et des bateaux-lavoirs reposent sur l’eau. L’artiste compose la scène avec une maîtrise subtile : les lignes diagonales des quais et du pont créent une profondeur naturelle qui attire le regard vers le centre du tableau, où l’eau, miroitante, capte la lumière d’un ciel gris perle.
Lépine peint ici un Paris paisible, intemporel, loin du tumulte de la modernisation urbaine encore récente. Dans les années 1870, la capitale se remet à peine des bouleversements de la Commune ; les grands boulevards s’élargissent, les ponts se multiplient, la vie moderne s’impose. Mais chez Lépine, tout est calme : il choisit la permanence du fleuve, la respiration calme du paysage. Le temps semble suspendu, comme si la ville reprenait son souffle. Sa palette, dominée par des gris bleutés, des ocres clairs et des tons argentés, traduit cette atmosphère feutrée.
Lépine, à l’écart des grands mouvements, fut pourtant un précurseur de l’impressionnisme : sa peinture, toute en clarté et en silence, explore la vibration de la lumière sur l’eau, les reflets du ciel et les transparences de l’atmosphère. Dans La Seine au Pont Marie, présenté au Salon des Artistes Français en 1877, Lépine offre une de ses plus belles vues de la capitale. Le Pont Marie, l’un des plus anciens de Paris, relie l’île Saint-Louis à la rive droite. À gauche, les façades serrées du quai de l’Hôtel-de-Ville s’enfoncent dans la perspective ; à droite, le quai des Célestins s’étire doucement vers l’horizon. Au premier plan, des promeneurs et quelques chevaux animent la berge sablonneuse, tandis que des péniches et des bateaux-lavoirs reposent sur l’eau. L’artiste compose la scène avec une maîtrise subtile : les lignes diagonales des quais et du pont créent une profondeur naturelle qui attire le regard vers le centre du tableau, où l’eau, miroitante, capte la lumière d’un ciel gris perle.
Lépine peint ici un Paris paisible, intemporel, loin du tumulte de la modernisation urbaine encore récente. Dans les années 1870, la capitale se remet à peine des bouleversements de la Commune ; les grands boulevards s’élargissent, les ponts se multiplient, la vie moderne s’impose. Mais chez Lépine, tout est calme : il choisit la permanence du fleuve, la respiration calme du paysage. Le temps semble suspendu, comme si la ville reprenait son souffle. Sa palette, dominée par des gris bleutés, des ocres clairs et des tons argentés, traduit cette atmosphère feutrée.
Provenance
Galerie Arthur Tooth & Sons, Londres.Collection de Ronald Graham Bailey, Londres.
Collection privée.
Vente Koller, septembre 2025.
Expositions
Paris, Salon des Artistes Français, 1877, no. 1332.Catalogues
John Couper, Stanislas Lépine, sa vie et son œuvre, Paris, 1969, illustré sous le n° 17.Robert et Manuel Schmit, Stanislas Lépine, 1835-1892. Catalogue Raisonné des œuvres peintes, Paris, 1993, illustré sous le n°62, p. 27.
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