HELENE BAILLY MARCILHAC
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Artworks

MAX ERNST, Simplicity, 1960

MAX ERNST 1891-1976

Simplicity, 1960
Huile et grattage sur toile
116 x 89,2 cm
Signé et daté en bas à droite : max ernst ; 60
Signé, daté et inscrit au dos : Simplicity ; max ernst ; 1960
En 1960, Max Ernst a soixante-neuf ans. Il vit à Huismes, en Touraine, aux côtés de Dorothea Tanning, loin des agitations du monde artistique parisien et des querelles du groupe...
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En 1960, Max Ernst a soixante-neuf ans. Il vit à Huismes, en Touraine, aux côtés de Dorothea Tanning, loin des agitations du monde artistique parisien et des querelles du groupe surréaliste dont il a été exclu en 1954. Il prône une œuvre d’une liberté absolue, nourrie d’expérimentations techniques et d’une réflexion profonde sur le rôle du hasard dans la création. Dans Simplicity, peint en 1960, Ernst explore avec une grande maîtrise la technique du grattage, prolongement pictural du frottage qu’il avait inventé dès 1925. La toile, d’abord recouverte d’une couche d’huile bleue et jaune, est ensuite pressée contre un matériau texturé rappelant la trame d’un papier kraft. En grattant la surface, l’artiste fait apparaître des reliefs, des lignes et des motifs fortuits qui deviennent la base de la composition. Cette méthode, véritable dialogue entre la main et la matière, permet de suspendre le contrôle de la pensée rationnelle pour laisser surgir des formes venues du subconscient, un écho direct aux principes de l’écriture automatique chers aux surréalistes.

La couleur, ici, joue un rôle central. Le bleu domine toute la surface de la toile, se déployant en une gamme de nuances allant du vert profond au cobalt lumineux. Ces strates successives évoquent une forêt noyée dans la nuit, un paysage à la fois aquatique et cosmique. Des touches de jaune et de vert viennent rompre l’uniformité, dessinant des passages de lumière, comme si le monde intérieur du peintre trouvait à s’exprimer par des éclats. L’œuvre respire une atmosphère méditative, presque silencieuse, où le spectateur est invité à pénétrer un espace mental, à la frontière du rêve et de la réalité. Au cœur de cette composition mystérieuse se devine la silhouette d’un oiseau, tracée d’un simple contour jaune : c’est Loplop, figure totémique et double spirituel de Max Ernst. Figure dominante et énigmatique de son univers, Loplop apparaît pour la première fois vers 1930. Passionné par les cultures amérindiennes et leurs représentations totémiques, Ernst en fait son animal mythique, le symbole de sa liberté intérieure et de sa créativité. L’oiseau devient dès lors un fil conducteur dans toute son œuvre, un être de passage entre le conscient et l’inconscient, le monde réel et celui du rêve.

L’origine de cette identification remonte à l’enfance du peintre. Le 5 janvier 1906, alors qu’il n’a que quinze ans, il perd son perroquet bien-aimé le jour même de la naissance de sa petite sœur Loni. Cette coïncidence, entre la mort et la naissance, la perte et la vie nouvelle, marque profondément le jeune Ernst. Elle donne à l’oiseau une valeur mystique, faisant de lui le symbole des forces vitales et des cycles de transformation qui traversent toute existence. Tout au long de sa vie, Ernst ne cessera de revenir à cette figure tutélaire. Loplop devient l’incarnation de son inconscient, le messager de ses rêves et de ses angoisses. Il est capable de toutes les métamorphoses, se changeant tour à tour en animal, en arbre, en objet du quotidien ou même en élément du paysage. Ce pouvoir de transformation illustre la conviction d’Ernst que la nature et l’homme ne font qu’un, qu’ils partagent une même énergie vitale et poétique. Dans ce tableau « Max l’oiseleur », comme certains le surnommaient, fait surgir plusieurs oiseaux, perceptibles selon différents angles de vue. Certaines apparaissent nettement, d’autres se dissolvent dans les strates de bleu, comme si elles émergeaient ou replongeaient dans la matière. Cette multiplicité de présences évoque les états changeants de la conscience et de la mémoire, la fluidité même de l’identité. L’artiste affirmait en 1959 : « Si l’on trouve rarement une représentation fidèle de l’homme dans mes peintures, on peut constater que tout y est anthropomorphe : les oiseaux, les arbres […]. Et c’est cela, probablement, qui distingue mon œuvre des préoccupations plus abstraites. » Cette phrase éclaire toute la portée symbolique de Simplicity. Sous l’apparente abstraction du fond et la retenue du titre se cache une œuvre d’une grande densité spirituelle, où le vivant tout entier semble animé d’une conscience secrète.

Le titre, choisi après coup, revêt une importance particulière. « Jamais, je n’impose un titre au tableau, confiait Ernst. J’attends que le titre s’impose à moi. Après l’avoir peint, je reste souvent sous la hantise du tableau, et l’obsession cesse au moment où le titre apparaît comme par magie. » Le mot Simplicity apparaît ainsi comme une révélation : non pas la simplicité du vide, mais celle de l’essentiel. L’œuvre condense tout le parcours d’Ernst, son goût du hasard, sa foi dans la matière, son dialogue intime avec la nature et son oiseau intérieur, Loplop.
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Provenance

Maurice Lefebvre-Foinet, Paris (acquis auprès de l'artiste avant 1966 et jusqu'à au moins 1971).
Collection privée, Paris.
Puis par descendance à l'ancien propriétaire.
Vente Christie's Paris, octobre 2025.

Exhibitions

Londres, The Arts Council of Great Britain, Tate Gallery, Max Ernst, septembre-octobre 1961.

Venise, Palazzo Grassi, Max Ernst, Oltre la pittura, juin-octobre 1966.

Hambourg, Kunstverein, Malerei des Surrealismus von den Anfängen bis heute, avril-mai 1969.

Paris, Orangerie des Tuileries, Max Ernst, A l'intérieur de la vue, avril-mai 1971.

المنشورات

W. Spies et S. et G. Metken, Max Ernst, Œuvre-Katalog, Werke, 1954-1963, Cologne, 1998, illustré sous le n°3524, p.245.

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