LUCIO FONTANA
Concetto Spaziale, circa 1964-1966
Terre cuite émaillée
28 x 26,5 x 29,5 cm
Incisé sur la face inférieure : L. Fontana
Concetto spaziale (1964–1966) est un exemple remarquable de l’approche singulière de Lucio Fontana, reconnaissable entre toutes par ses surfaces animées et tactiles. Dans cette œuvre en céramique, l’artiste a perforé...
Concetto spaziale (1964–1966) est un exemple remarquable de l’approche singulière de Lucio Fontana, reconnaissable entre toutes par ses surfaces animées et tactiles. Dans cette œuvre en céramique, l’artiste a perforé la sphère à l’aide de ses célèbres buchi (trous), qui percent la surface laquée, brillante et uniforme. Tandis que la partie supérieure est ponctuée d’ouvertures presque organiques, la moitié inférieure reste parfaitement lisse, une fine ligne séparant les deux hémisphères.
Ces ouvertures sont fondamentales dans l’art de Fontana. Il déclarait d’ailleurs : « Si l’une de mes découvertes est importante, c’est bien le trou… Je n’ai pas fait des trous pour détruire l’œuvre. Au contraire, je les ai faits pour trouver autre chose. » Par leur radicale simplicité, ces perforations bouleversent la surface et donnent une profondeur physique à l’objet, intégrant véritablement l’espace tridimensionnel dans la matière même de l’œuvre.
Les années 1960 furent une décennie décisive pour Fontana sur le plan artistique. Il y connut une reconnaissance internationale à travers des expositions personnelles à Milan, Venise, Bruxelles ou encore au Japon. C’est à cette époque qu’il entame la série des Concetto spaziale, La fine di Dio, des toiles ovales monumentales synthétisant l’aboutissement de sa recherche vers l’infini.
Fontana avait alors déjà défini et pleinement exploré le Spatialisme, le courant avant-gardiste qu’il fonde en 1947, visant à réinventer l’art à travers une synthèse de la lumière, de l’espace et du temps. Dans les ouvertures de Concetto spaziale, il introduit une dimension de l’infini, de l’indicible — un espace « où la mesure et le temps n’existent plus ». Avec sa surface à la fois ondulante et incertaine, Concetto spaziale semble ancré dans une matérialité terrestre, minérale, presque cosmique — et pourtant, il tend vers l’impossible, l’inconnu. Par cette œuvre, Fontana invite à une nouvelle vision de la sculpture et de la peinture : non plus comme objets clos, mais comme portails ouverts vers l’au-delà du visible.
Ces ouvertures sont fondamentales dans l’art de Fontana. Il déclarait d’ailleurs : « Si l’une de mes découvertes est importante, c’est bien le trou… Je n’ai pas fait des trous pour détruire l’œuvre. Au contraire, je les ai faits pour trouver autre chose. » Par leur radicale simplicité, ces perforations bouleversent la surface et donnent une profondeur physique à l’objet, intégrant véritablement l’espace tridimensionnel dans la matière même de l’œuvre.
Les années 1960 furent une décennie décisive pour Fontana sur le plan artistique. Il y connut une reconnaissance internationale à travers des expositions personnelles à Milan, Venise, Bruxelles ou encore au Japon. C’est à cette époque qu’il entame la série des Concetto spaziale, La fine di Dio, des toiles ovales monumentales synthétisant l’aboutissement de sa recherche vers l’infini.
Fontana avait alors déjà défini et pleinement exploré le Spatialisme, le courant avant-gardiste qu’il fonde en 1947, visant à réinventer l’art à travers une synthèse de la lumière, de l’espace et du temps. Dans les ouvertures de Concetto spaziale, il introduit une dimension de l’infini, de l’indicible — un espace « où la mesure et le temps n’existent plus ». Avec sa surface à la fois ondulante et incertaine, Concetto spaziale semble ancré dans une matérialité terrestre, minérale, presque cosmique — et pourtant, il tend vers l’impossible, l’inconnu. Par cette œuvre, Fontana invite à une nouvelle vision de la sculpture et de la peinture : non plus comme objets clos, mais comme portails ouverts vers l’au-delà du visible.
Provenance
Collection privée, Indiana (acquise directement auprès de l'artiste à la fin des années 1960).Collection privée (puis par filiation).
Sotheby's, Londres, 30 juin 2011, lot 152.
Collection privée, Europe.
Vente Sotheby's Londres, mars 2025.
Catalogues
Luca Massimo Barbero, Lucio Fontana. Catalogo ragionato delle sculture ceramiche, Tomo II, Milan 2022, illustré sous le n°64-66 SOS 1, p. 570, illustré en couleur p. 710.Newsletter
* denotes required fields
We will process the personal data you have supplied to communicate with you in accordance with our Privacy Policy. You can unsubscribe or change your preferences at any time by clicking the link in our emails.