HENRI LEBASQUE 1865-1937
Une Laveuse, 1906
Huile sur toile
73 x 60,5 cm
Signé en bas à gauche : Lebasque
Peint en 1906, Une laveuse illustre pleinement la sensibilité picturale d’Henri Lebasque, figure marquante de l’intimisme français. Formé à l’École des beaux-arts d’Angers puis à Paris dans l’atelier de Léon...
Peint en 1906, Une laveuse illustre pleinement la sensibilité picturale d’Henri Lebasque, figure marquante de l’intimisme français. Formé à l’École des beaux-arts d’Angers puis à Paris dans l’atelier de Léon Bonnat, il collabora avec Ferdinand Humbert à la décoration du Panthéon.
Très tôt, il s’ouvre aux avant-gardes parisiennes et fréquente les cercles des nabis, où il se lie à Vuillard et Bonnard, et découvre auprès d’eux un art tourné vers la vie quotidienne et la poésie de l’intime. L’œuvre témoigne aussi de l’influence des impressionnistes, notamment Renoir et Monet, dans l’attention portée à la lumière et aux sensations atmosphériques. Mais Lebasque ne cherche pas à imiter : il se distingue par une approche plus calme et harmonieuse, où la couleur et la composition servent avant tout l’évocation d’un climat affectif et d’une sérénité profonde. Dans cette toile, une lavandière est représentée dans un jardin luxuriant, absorbée dans son travail. La figure se fond presque dans la densité des feuillages, tandis qu’au premier plan s’épanouissent des fleurs éclatantes. La composition repose sur un subtil équilibre entre zones lumineuses et ombres, où la lumière, filtrée par la végétation, crée une atmosphère intime et feutrée. La technique de Lebasque se caractérise ici par une touche souple, faite de petites touches juxtaposées, qui traduisent la vibration de la lumière sur les surfaces. La palette claire, riche en verts, bleus et rouges, confère à l’ensemble une vitalité silencieuse.
Présentée au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts en 1906 (n° 746), cette toile marque une étape importante dans la carrière de Lebasque. C’est à cette époque qu’il commence à se rapprocher des artistes du Midi, notamment Matisse et Signac, dont il partage l’attrait pour la lumière méditerranéenne et l’intensité colorée. S’il ne rejoint pas pleinement le fauvisme, il en retient la liberté chromatique, qu’il adapte à son propre langage, empreint d’intimité et de douceur. Lebasque sera considéré par la critique comme l’un des grands peintres de l’intimisme, mouvement qui, à l’opposé des grandes compositions historiques ou symbolistes, privilégie les scènes domestiques, familiales et les instants simples de la vie moderne. Sa peinture traduit une vision profondément humaniste, célébrant la nature, la famille et la joie de vivre.
Par son raffinement chromatique, la délicatesse de son écriture picturale et l’équilibre entre observation et émotion, Une laveuse incarne cette recherche personnelle.
Très tôt, il s’ouvre aux avant-gardes parisiennes et fréquente les cercles des nabis, où il se lie à Vuillard et Bonnard, et découvre auprès d’eux un art tourné vers la vie quotidienne et la poésie de l’intime. L’œuvre témoigne aussi de l’influence des impressionnistes, notamment Renoir et Monet, dans l’attention portée à la lumière et aux sensations atmosphériques. Mais Lebasque ne cherche pas à imiter : il se distingue par une approche plus calme et harmonieuse, où la couleur et la composition servent avant tout l’évocation d’un climat affectif et d’une sérénité profonde. Dans cette toile, une lavandière est représentée dans un jardin luxuriant, absorbée dans son travail. La figure se fond presque dans la densité des feuillages, tandis qu’au premier plan s’épanouissent des fleurs éclatantes. La composition repose sur un subtil équilibre entre zones lumineuses et ombres, où la lumière, filtrée par la végétation, crée une atmosphère intime et feutrée. La technique de Lebasque se caractérise ici par une touche souple, faite de petites touches juxtaposées, qui traduisent la vibration de la lumière sur les surfaces. La palette claire, riche en verts, bleus et rouges, confère à l’ensemble une vitalité silencieuse.
Présentée au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts en 1906 (n° 746), cette toile marque une étape importante dans la carrière de Lebasque. C’est à cette époque qu’il commence à se rapprocher des artistes du Midi, notamment Matisse et Signac, dont il partage l’attrait pour la lumière méditerranéenne et l’intensité colorée. S’il ne rejoint pas pleinement le fauvisme, il en retient la liberté chromatique, qu’il adapte à son propre langage, empreint d’intimité et de douceur. Lebasque sera considéré par la critique comme l’un des grands peintres de l’intimisme, mouvement qui, à l’opposé des grandes compositions historiques ou symbolistes, privilégie les scènes domestiques, familiales et les instants simples de la vie moderne. Sa peinture traduit une vision profondément humaniste, célébrant la nature, la famille et la joie de vivre.
Par son raffinement chromatique, la délicatesse de son écriture picturale et l’équilibre entre observation et émotion, Une laveuse incarne cette recherche personnelle.
Provenance
Collection M. Frédéric Manaut.Depuis 1965 dans la même famille franco-suisse.
Vente Schuler, septembre 2025.
Expositions
Paris, Exposition de la Société nationale des Beaux-Arts, 1906, n° 746.Catalogues
Paul Vitry, Henri Lebasque, Paris, 1928, ill. p. 47 et p. 208.Denise Bazetoux, Henri Lebasque, Catalogue Raisonné, Neuilly-sur-Marne, 2008, vol. I, illustré sous le n°160, p. 90 (titré Une Laveuse).
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