CAMILLE PISSARRO 1830-1903
L'Omnibus, Statue d'Henri IV Et Hôtel De La Monnaie, Soleil Du Matin, 1903
Huile sur toile
46 x 38 cm
77 x 69 cm (avec cadre)
77 x 69 cm (avec cadre)
Signé et daté en bas à droite : C. Pissarro ; 1903
Cadre en bois sculpté et doré, époque Louis XIV, France.
Cadre en bois sculpté et doré, époque Louis XIV, France.
Camille Pissarro est un artiste impressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY MARCILHAC. Père de l’impressionnisme, Pissarro marque ce mouvement de manière inégalable. Il fut le seul peintre...
Camille Pissarro est un artiste impressionniste et est exposé à la galerie HELENE BAILLY MARCILHAC.
Père de l’impressionnisme, Pissarro marque ce mouvement de manière inégalable. Il fut le seul peintre impressionniste à accorder une attention égale au paysage et à la figure humaine. Dans les années 1880, Pissarro se consacre à une seconde révolution picturale : le néo-impressionnisme ou pointillisme également « impression scientifique » selon ses termes avant de revenir à une facture plus impressionniste dans la dernière décennie de sa vie. En 1891, sa vue baisse à cause d’une maladie, la dacryocystite. Ses yeux larmoient en permanence et sa sensibilité accrue à la lumière rend le travail en plein air difficile. Pissarro se rapproche alors de la ville et décide de passer ses hivers à Paris jusqu’à la fin de sa vie. Peintre des champs et de la ruralité, il abandonne les représentations de paysage de campagne pour se consacrer désormais aux vues urbaines en produisant une
ambitieuse séries sur le thème des motifs de la vie citadine. Dès le mois de novembre 1900, installé dans un appartement au 28 place Dauphine, Pissarro peint ses vues de Paris dont la présente toile est l’une des plus réussies. Exécutée à l’hiver 1902 – 1903, comme en atteste l’inscription au dos du châssis (3ème série La Monnaie et l’Institut, soleil du matin ») elle est la troisième du genre s’inscrivant dans la suite des quarante-cinq tableaux englobant des vues du Pont-Neuf et de la statue d’Henri IV. Dans cette œuvre Pissarro traduit plastiquement le début d’une journée parisienne à l’aube du XXème. Il reproduit parfaitement le fourmillement des passants, les piétons cavalant sur les trottoirs, les premiers omnibus jaunes bondés et les carrioles de livraison tirées par un cheval. Les couleurs posées par petites touches vibrantes retranscrivent les effets atmosphériques matinaux. La brume se dégage, les nuages se dissipent pour laisser la place aux premiers rayons du soleil se reflétant sur la place et les immeubles haussmanniens.
Pissarro juxtapose la couleur pour construire son œuvre. Des touches de rouge, de jaune, de bleu, placées les unes à côté des autres lui permettent de retranscrire ce qu’il observe. Cet effet de superposition et la touche libre rappellent à la perfection la vie fourmillante parisienne. Pissarro livre ici un témoignage fidèle de ce qu’il observe en y ajoutant ses propres sensations et en prenant en compte la temporalité de l’instant. Sous ses coups de pinceaux, la ville semble en mouvement. A travers ses yeux de peintre, le spectateur est plongé au cœur de la place Dauphine et découvre les monuments phares de Paris au même moment que lui. Le cadrage volontairement serré dévoile ainsi une partie de la statue de Henri IV à cheval à droite de la composition tandis qu’en arrière-plan, les bâtiments de l’Hôtel de la Monnaie et de l’institut, s’imposent monumentalement derrière la Seine et ses péniches.
Ce tableau provient de l’ancienne collection de Julius Elias (1865 – 1927), qui l’acquit directement de l’artiste en 1903. Maître de la conférence en histoire de l’art à l’université de Charlottenburg, éditeur et collectionneur mais aussi critique d’art, Julius Elias avait rencontré Pissarro sur la côte normande un an plus tôt, en 1902. Par sa position, il contribua à la reconnaissance des impressionnistes en Allemagne, où ces artistes étaient mal connus.
Père de l’impressionnisme, Pissarro marque ce mouvement de manière inégalable. Il fut le seul peintre impressionniste à accorder une attention égale au paysage et à la figure humaine. Dans les années 1880, Pissarro se consacre à une seconde révolution picturale : le néo-impressionnisme ou pointillisme également « impression scientifique » selon ses termes avant de revenir à une facture plus impressionniste dans la dernière décennie de sa vie. En 1891, sa vue baisse à cause d’une maladie, la dacryocystite. Ses yeux larmoient en permanence et sa sensibilité accrue à la lumière rend le travail en plein air difficile. Pissarro se rapproche alors de la ville et décide de passer ses hivers à Paris jusqu’à la fin de sa vie. Peintre des champs et de la ruralité, il abandonne les représentations de paysage de campagne pour se consacrer désormais aux vues urbaines en produisant une
ambitieuse séries sur le thème des motifs de la vie citadine. Dès le mois de novembre 1900, installé dans un appartement au 28 place Dauphine, Pissarro peint ses vues de Paris dont la présente toile est l’une des plus réussies. Exécutée à l’hiver 1902 – 1903, comme en atteste l’inscription au dos du châssis (3ème série La Monnaie et l’Institut, soleil du matin ») elle est la troisième du genre s’inscrivant dans la suite des quarante-cinq tableaux englobant des vues du Pont-Neuf et de la statue d’Henri IV. Dans cette œuvre Pissarro traduit plastiquement le début d’une journée parisienne à l’aube du XXème. Il reproduit parfaitement le fourmillement des passants, les piétons cavalant sur les trottoirs, les premiers omnibus jaunes bondés et les carrioles de livraison tirées par un cheval. Les couleurs posées par petites touches vibrantes retranscrivent les effets atmosphériques matinaux. La brume se dégage, les nuages se dissipent pour laisser la place aux premiers rayons du soleil se reflétant sur la place et les immeubles haussmanniens.
Pissarro juxtapose la couleur pour construire son œuvre. Des touches de rouge, de jaune, de bleu, placées les unes à côté des autres lui permettent de retranscrire ce qu’il observe. Cet effet de superposition et la touche libre rappellent à la perfection la vie fourmillante parisienne. Pissarro livre ici un témoignage fidèle de ce qu’il observe en y ajoutant ses propres sensations et en prenant en compte la temporalité de l’instant. Sous ses coups de pinceaux, la ville semble en mouvement. A travers ses yeux de peintre, le spectateur est plongé au cœur de la place Dauphine et découvre les monuments phares de Paris au même moment que lui. Le cadrage volontairement serré dévoile ainsi une partie de la statue de Henri IV à cheval à droite de la composition tandis qu’en arrière-plan, les bâtiments de l’Hôtel de la Monnaie et de l’institut, s’imposent monumentalement derrière la Seine et ses péniches.
Ce tableau provient de l’ancienne collection de Julius Elias (1865 – 1927), qui l’acquit directement de l’artiste en 1903. Maître de la conférence en histoire de l’art à l’université de Charlottenburg, éditeur et collectionneur mais aussi critique d’art, Julius Elias avait rencontré Pissarro sur la côte normande un an plus tôt, en 1902. Par sa position, il contribua à la reconnaissance des impressionnistes en Allemagne, où ces artistes étaient mal connus.
Provenance
Collection Docteur Julius Elias.Vente Art Richelieu, Juin 2022.
Publications
Joachim Pissarro, Claire Durand-Ruel Snollaerts, Pissarro, Catalogue critique des peintures, vol. III, Paris, Editions Wildenstein Institute, 2005, illustré sous le n°1484, p.899.Newsletter
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